association (Sillamy 1965)
SILLAMY, Norbert. 1965. association. Dictionaire de la psychologie. Paris: Larousse, pp.35.
association, action de rapprocher, de réunir. – Les phénomènes psychiques ont la propriété de se lier dans la conscience, indépendamment de la volonté, en vertu de certaines lois, énoncées par Aristote. Celui-ci avait remarqué que la recherche des souvenirs était facilitée par la référence à d’autres impressions, qui entretiennent avec ceux-ci des rapports de contigüité, de similitude ou d’opposition. L’étude de ces lois primaires de l’association (contigüité, ressemblance et contraste) fut au premier plan de la psychologie des XVIIIe et XIXe siècles.
A la fin du siècle dernier, Galton, qui essaya sur lui-même l’expérience des associations libres, conclut que les mots et les idées associées “mettent en lumière avec une curieuse précision les fondements de la pensée de l’homme et exhibent son anatomie mentale avec plus de crudité qu’il ne souhaiterait certainement la faire voir à tous”.
Cette constatation incita des psychiatres (Kent et Rosanoff) et des psychanalystes (C.G.Jung) à mettre au point des listes de mots susceptibles de toucher les problèmes psychologiques de leurs patients et de révéler leurs complexes. Cette épreuve a aussi été utilisée pour identifier un criminel parmi des suspects. Dans ce cas, on choisit vingt mots susceptibles de rappeler au coupable la scène et les circonstances du délit, que l’on mélange à quatre-vingt mots neutres. On note les temps de réaction, les signes émotionnels et, quand on dispose de l’appareillage nécessaire, les réaction psycho-galvaniques et la pression sanguine. La comparaison des protocoles de suspects permet souvent d’amener le délinquant à l’aveu de son crime.